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Nouvelles Questions Féministes Vol. 25, No 2 Santé!

Cresson, Geneviève, Füssinger, Catherine, Rey, Séverine, Vuille, Marilène,

2006, 168 pages, 13 €, ISBN:2-940146-76-4

Dans les années 70, plusieurs des revendications des mouvements féministes touchaient à la santé. Le slogan « Mon corps m’appartient » impliquait pour les femmes de pouvoir disposer librement de leur corps, en particulier d’avoir accès à des moyens de contraception fiables et à l’avortement. Cette revendication partagée au sein des pays occidentaux n’a toutefois pas abouti partout à des pratiques féministes alternatives dans le domaine de la santé. Cette évolution des préoccupations féministes, ainsi que des éléments permettant d’en reconstituer la chronologie, sont présents en filigrane dans ce numéro et constituent le contexte auquel les articles se réfèrent. A parcourir le sommaire du dossier thématique, il est loisible de croire qu’il n’y est question que de la santé-ou de la non-santé-des femmes (cancer du sein, troubles et traitements de la ménopause, santé mentale des femmes, pratiques gynécologiques alternatives, etc.). Or le propos du numéro est bien plus large, car il s’agit de mettre en évidence que les rapports sociaux de sexe croisent la santé à plusieurs titres: la définition même de la maladie et l’élaboration des traitements sont tributaires de connaissances et d’un pouvoir inégalement distribués, le travail de soins ne reposent pas de la même manière sur les hommes et sur les femmes, le champ de la santé crée et reproduit des stéréotypes de sexe, la domination masculine (dont les violences sont l’expression la plus crue) affecte l’état de santé des individu·e·s.

Format Imprimé - 17,00 CHF

Description

Dans les années 70, plusieurs des revendications des mouvements féministes touchaient à la santé. Le slogan « Mon corps m’appartient » impliquait pour les femmes de pouvoir disposer librement de leur corps, en particulier d’avoir accès à des moyens de contraception fiables et à l’avortement. Cette revendication partagée au sein des pays occidentaux n’a toutefois pas abouti partout à des pratiques féministes alternatives dans le domaine de la santé. Cette évolution des préoccupations féministes, ainsi que des éléments permettant d’en reconstituer la chronologie, sont présents en filigrane dans ce numéro et constituent le contexte auquel les articles se réfèrent. A parcourir le sommaire du dossier thématique, il est loisible de croire qu’il n’y est question que de la santé-ou de la non-santé-des femmes (cancer du sein, troubles et traitements de la ménopause, santé mentale des femmes, pratiques gynécologiques alternatives, etc.). Or le propos du numéro est bien plus large, car il s’agit de mettre en évidence que les rapports sociaux de sexe croisent la santé à plusieurs titres: la définition même de la maladie et l’élaboration des traitements sont tributaires de connaissances et d’un pouvoir inégalement distribués, le travail de soins ne reposent pas de la même manière sur les hommes et sur les femmes, le champ de la santé crée et reproduit des stéréotypes de sexe, la domination masculine (dont les violences sont l’expression la plus crue) affecte l’état de santé des individu·e·s.